ADDESI est une association fondée en juillet 2014 suite à la rencontre de 3 étudiants sur le forum de la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers. Ce forum aujourd'hui n'existe plus. Nous avions tous les 3 été victimes d'abus de pouvoir et nous cherchions de l'aide. Au fil des discussions, nous nous sommes rendus compte que :
- Les abus de pouvoir ne relevaient pas du conflit de personnes mais bien d'un système à l'échelle nationale qui sélectionne de manière totalement arbitraire et discriminatoire ses étudiants.
- Il n'existait aucune structure pour contrebalancer ce système. Normalement, ce sont des syndicats étudiants qui assurent ce contre-pouvoir. Or dans la formation en soins infirmiers, il n'a jamais existé aucun syndicat.
Nous avons donc décidé de créer cette structure sous la forme d'une association. Il n'y a qu'une démarche collective qui puisse un jour renverser ce système.
Notre objectif immédiat est d'obtenir la reconnaissance publique de notre action. Et nous avons besoin de vous. Il faut dénoncer ce système. Vos témoignages sont la clé de voute de notre action. Parents, vous avez vu votre fille détruite durant ses études. Etudiants, vous avez été témoin ou victime de discrimination. Aide-soignant, Infirmiers, vous refusez de cautionner ce système. Témoignez ! Il faut sortir de l'anonymat, sortir du tabou. ADDESI se charge de collecter tous vos témoignages. Nous pourrons ainsi :
- repérer les IFSI qui pratiquent la discrimination de manière systématique,
- mettre les étudiants en contact pour qu'il puisse réaliser une plainte commune auprès de l'ARS,
- être reçu par le ministère de la santé pour y dénoncer le grave dysfonctionnement d'une administration dont il a la charge et faire des propositions.
Une fois la reconnaissance publique obtenue, ADDESI espère être une force de propositions afin de réhabiliter les droits des étudiants en soins infirmiers.
Mais l'objectif d'ADDESI n'est pas seulement la défense des droits des étudiants en soins infirmiers. Nous avons à cœur d'améliorer la qualité des soins, la sécurité et le bien-être des patients en redonnant du poids à la parole des infirmiers. En effet, l'infirmier, par ses compétences et sa proximité avec le patient, est le plus à même d'assurer sa sécurité et son bien-être. Malheureusement, la triste réalité du terrain est que la parole des infirmiers ne pèse pas lourd face à celle des médecins et de l'administration. Une autre triste réalité est que un soignant ne protège pas un patient contre un autre soignant qui serait incompétent, pas en état d'assurer le soin ou carrément malintentionné. Nous citons pour exemple le cas de la maternité d'Ortez où un médecin anesthésiste sous l'emprise de l'alcool a réalisé un soin devant d'autres soignants qui ont laissé faire et la patiente est décédée. L'infirmière ou la sage-femme présente devant l'état anormal du médecin aurait dû l'empêcher de réaliser le soin.
La formation en soins infirmiers n'encourage pas leurs étudiants en agir et penser librement. Beaucoup d'étudiants qui nous contactent nous avouent avoir dénoncé sur leur lieu de stage des dysfonctionnement et avoir par la suite subi des représailles de l'administration sur le motif qu'ils n'ont pas la bonne posture ou le comportement adapté pour cette profession. Bref, des étudiants libres pour des futurs infirmiers libres sont une des meilleures garanties de l'amélioration de la qualité des soins.